Relevés météorologiques du mois d’octobre 2018
Avec ce mois-ci une explication du terme “L’épisode cévenol” (voir ci-dessous)
Précipitations :
Avec 157,9 mm, elles accusent un excédent de 41,6 % par rapport à la normale qui est de 116,5 mm.
On a eu 10 jours avec de la pluie, dont 50,1 mm le 30.
On a eu 59 heures 40 de pluie, 2 jours avec du brouillard.
Quelques traces de neige le 30 au matin.
Le Rieussec recoule depuis le 30.
Températures :
Jusqu’au 27, températures agréables les après-midi.
Quelques jours avec des minimales très froides.
Température minimale 0,2°C le 30. Température maximale 27,4°C le 5.
On a eu 7 jours avec un maximum égal ou supérieur à 25°C.
Insolation :
Bien ensoleillé jusqu’au 25, ensuite on a eu 4 jours d’insolation nulle.
Vent :
Moyennement venté. Légère prédominance de vent du nord.
Plus forte rafale : 48 km/h le 31 à 12h56, vent de secteur E.
On a eu 7 jours avec du « solaure ».
Un mois d’octobre contrasté entre les premières semaines agréables et une dernière semaine marquée par un fort épisode pluvieux/.
L’ÉPISODE CÉVENOL
Suivant le lieu de la précipitation : on parle d’épisode cévenol lorsque le phénomène se produit dans les Cévennes, principalement dans le Gard, l’Ardèche et d’épisode méditerranéen lorsque le phénomène se produit sur l’arc méditerranéen : Alpes Maritimes, Var, Bouches-du-Rhône, Hérault, Pyrénées Orientales, Aude, Vaucluse et Drôme.
Quoi qu’il en soit, ces épisodes apportent souvent, entre les mois de septembre et novembre, des pluies intenses et dévastatrices du fait que le cumul est parfois très important, 200 à 300 mm en seulement quelques heures. Cela est dû à la rencontre d’air froid en altitude et d’un flux du sud, chaud et fort sur la Méditerranée, les montagnes faisant barrière à ces pluies venant du sud ,ces conditions doivent être réunies pour que le phénomène se forme.
La principale cause est la température des eaux de la mer Méditerranée. En début d’automne, la mer est encore bien chaude. Si des vents du sud ou du sud-est se mettent à souffler, ils poussent vers les contreforts du Massif Central, les Cévennes, les Alpes, l’air chaud et humide qui s’évapore de la mer. L’air contient de la vapeur d’eau, laquelle se condense quand elle se refroidit. Pour une température déterminée, l’air ne peut contenir qu’une certaine quantité d’eau. Plus il est chaud, plus il peut en contenir ; lorsque la quantité maximale est atteinte, on dit que l’air est saturé et au- delà, la vapeur d’eau se condense et ces grosses réserves d’eau se libèrent au moment de la formation de la pluie.
Quand ces masses d’air, très chargées en humidité rencontrent l’air d’altitude, il se crée une instabilité atmosphérique importante qui aboutit à de violentes précipitations. Quand ces masses d’air butent sur le relief des Cévennes, par exemple, elles déversent des quantités d’eau très importantes et cela sur des surfaces très réduites. Ce phénomène peut durer de quelques heures à un ou deux jours. Exemple, le 29 septembre 1900 à Valleraugue dans le Gard, il est tombé 1000mm en 10 heures.
Quand ces phénomènes arrivent sur des terrains relativement secs, au relief pentu et très urbanisés, l’eau est très peu absorbée, elle dévale les pentes. Les cours d’eau provoquent des crues dévastatrices. Exemple : la crue de l’Ouvèze qui le 22 septembre 1999 a causé la mort de 41 personnes à Vaison-la-Romaine. Même les petits ruisseaux, comme le Rieussec à Saillans peuvent devenir, en très peu de temps des torrents énormes.
Il est difficile de prévoir d’une manière efficace ces phénomènes. Saillans, ce qui n’est pas souhaitable pourrait connaître un phénomène méditerranéen, la Drôme faisant partie des départements à risque…
Sources : Louis Bodin et Météo France
Maurice
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