Ce que nos « pères » ont laissé, ce que nous laisserons à nos héritiers, ces deux cadres de vie nous permettent de réfléchir à la valeur de notre passage sur terre. Evoluant entre vestiges du passé et construction de nos lendemains, notre présent prend toute sa mesure dans cet espace modelé et incontournable.

Le patrimoine, qu’il soit naturel, bâti, historique, social ou culturel mérite notre attention, notre respect, notre bienveillance. Les règles d’or que je préconise pour parvenir à l’état d’esprit nécessaire qui préside à toute étude sérieuse seraient sans doute résumées dans cette liste d’infinitifs à valeur impérative : observer, s’informer, respecter, maintenir avec intelligence et ingéniosité, écrire…

Ce qui me semble, cependant, le plus important dans les conduites à tenir, c’est la préparation du futur.

Innover avec intelligence, avec bon sens, construire, planter, créer, inventer le cadre de vie de ceux qui poursuivent notre chemin, c’est la tâche de ceux qui nous gouvernent, mais aussi celle de chacun, ouvrier modeste ou génial. L’harmonie devrait présider à toute entreprise ; le travail d’un seul, que ce soit pour l’étude du passé ou la projection dans l’avenir, est vouée au vieillissement précoce et à la stérilité assurée.

Le patrimoine se maintient et se construit dans un sage équilibre où chacun peut s’investir et s’inscrire dans l’histoire de son village, de sa rue, de son quartier, de sa maison.

Maguy Ailliot