A l’issue d’une semaine de l’économie locale particulièrement réussie et d’une première phase de définition des objectifs de la révision du PLU à laquelle de nombreux habitants ont participé, il faut se rendre à l’évidence : la démocratie participative se déploie d’autant plus facilement que les contraintes extérieures (financières ou réglementaires) sont moins pesantes.
La semaine de l’économie locale a reposé en grande partie sur la disponibilité de personnes engagées dans le Groupe-Action-Projet ad hoc, d’élus municipaux, et de professionnels exerçant leur activité localement.

Le coût de l’encadrement participatif de la révision du PLU a trouvé, et doit trouver pour la suite, des financements de type mécénat qui trouvent leur justification dans l’originalité même de l’expérience menée à Saillans.
En revanche, pour les gros projets nécessitant un montage traditionnel (immeuble de l’actuelle salle des fêtes, projet de Centre d’animation rurale, ancienne perception, maison médicale), force est de constater que les Groupes-Action-Projet mis en place initialement sont désormais déconnectés et que l’on dispose de peu d’informations sur l’état d’avancement des projets, sur les difficultés éventuelles rencontrées…
Cette situation amène à s’interroger sur les possibilités d’amélioration des modalités participatives initialement mises en place.
Le Conseil des sages a pour mission de veiller au respect du projet participatif élaboré lors des élections. Mais ne pourrait-il pas, à mi-parcours de mandature, proposer des adaptions ? Des améliorations ?
La formule de « panel citoyen » (groupe de citoyens tirés au sort) proposée pour le suivi de la révision du PLU ne pourrait-il pas se mettre également en place pour les « gros projets »?
Cela permettrait à la fois de faire descendre l’information et de se familiariser avec la complexité du montage de ces projets…

Christian Larcher
septembre 2016