Comptes rendus atelier du futur n° 02 – journée du 26 mai 2018

Lisez l’ensemble des comptes rendus de la journée ci-dessous

Vous pouvez aussi télécharger l’ensemble de ceux-ci au format PDF.
Promenades organisées sur le patrimoine et les enjeux environnementaux
> Promenade “Mise en valeur du territoire”
> Promenade “La nature et l’eau à Saillans”

3 visites ciblées
Patrimoine
Densification
Nouveau quartier

Conférences multimédias
Transition énergétique
Les enjeux agricoles
Le patrimoine, son évolution
La qualité de l’habitat

(cliquez sur les 3 onglets)

PromenadesVisites cibléeConférences multimédias

Promenade “Mise en valeur du territoire »

Thématique : Trame verte & bleue
Date : 26/05/2018 Horaire : 9h30 à 11h30
Type d’atelier : Lecture active du paysage
Lieu : Parcours – Mairie > La Tour > Vignoble / verger > Avenue Coupois > Bord de Drôme
Animateur : Adeline Mazart & Yann Damiani
Intervenant : Chrystel Fermond du SMRD (Syndicat Mixte de la Rivière Drôme). Support : A3 de détail du parcours, feuilles et support rigide pour croquer le paysage Nombre de participants : 23

Objectifs de concertation traités :
– Sensibiliser et faire monter en compétence sur cette thématique.
– Récolter le regard spécifique des habitants,
– Comprendre de quoi est fait le paysage en l’analysant par le dessin, comment le paysage évolue et comment il est perçu par les habitants,
– Sensibiliser les habitants aux dispositifs déjà à l’oeuvre sur le territoire communal pour préserver la trame verte et bleue notamment avec l’intervention de la SMRD

Synthèse des apports de l’atelier :
Les habitants ont distingué :
• un centre bourg sans végétation ;
• une ceinture végétale diversifiée autour du centre bourg avec : des jardins privatifs très plantés et des prairies agricoles ;
• une quantité de forêt importante se déclinant sur plusieurs plans de paysage ;
• la route départementale et la voie ferrée constituent des limites franches au passage de la faune ;
• la zone d’activité a un impact fort dans le paysage et la circulation des espèces car elle s’insère entre des ruisseaux et la Drôme ;
• le Rieussec est une vraie trame verte à préserver à proximité du centre bourg ;
• l’avenue Coupois constitue une coupure franche rendant dangereuses les traversées transversales et longitudinales.

Deux observations ont été faites :
• le paysage de Saillans, notamment du point de vue de la Tour, bénéficie d’une forte impression d’espace avec beaucoup de topographie, de profondeur de champ et de diversité ;
• du point de vue de la Tour on ne voit pas la partie la plus moche de la commune à savoir l’extension pavillonnaire du centre village vers la plaine le long de l’avenue Coupois et de la Drôme.
La Tour / Arrêt n° 1
saillans révision plu promenade arrêt la tour

Avenue Coupois / Arrêt n° 2
saillans révision du plu promenade arret coupois

Bord de Drôme / Arrêt n° 3

Promenade “Mise en valeur du territoire”

Thématique : LECTURE ACTIVE DU PAYSAGE
Date : 26/05/2018 Horaire : 9h30 à 11h30
Type d’atelier : Lecture active du paysage
Lieu : Parcours – Café des Sports > Cimetière > La Tour > Cabanons Animateur : Claire Bonneton et Carine Bonnot
Intervenant : Nicolas Adam (directeur de l’office du tourisme Crest Saillans) et Maguy Aillot (habitante de Saillans, membre du groupe action projet patrimoine).
Support : cartes postales anciennes, feuilles pour croquer le paysage Nombre de participants : 13
Objectifs de concertation traités :
– Sensibiliser et faire monter en compétence sur cette thématique.
– Récolter le regard spécifique des habitants.
– Comprendre de quoi est fait le paysage en l’analysant par le dessin, comment le paysage évolue et comment il est perçu par les habitants.

Synthèse des apports de l’atelier :
LES ELEMENTS REMARQUABLES DU PAYSAGE DE SAILLANS
Lorsqu’on observe le village de haut, les éléments remarquables du paysage sont :
• La montagne, les 3 becs (qui sont en réalité 2 becs vus depuis Saillans) ;
• La compacité et la couleur uniforme du centre-bourg ;
• L’arbre remarquable, haut, au cœur du village ;
• Le creux de la Drôme, respiration pour la vallée ;
• Les lignes du chemin de fer et de la Drôme qui se suivent ;
• L’avenue Georges Coupois qui marque une ligne droite dans le paysage assez sinueux ;
• La végétation s’insère dans le bourg et l’urbanisation est constituée d’une variété d’éléments : ruis- seaux, allée de platanes, arbres, bords de Drôme, espaces agricoles.
Après analyse de cartes postales anciennes, on remarque :
– l’évolution de la végétation : au bord de la Drôme, beaucoup d’arbres ont poussé, cela forme de nou- velles lignes dans le paysage. Auparavant, on voyait la Drôme ;
– la diminution des vignes, qui marquaient fortement le paysage.

LES THEMATIQUES A TRAVAILLER
• Les insertions des bâtiments industriels (couleurs, matériaux) dans le paysage et des maisons indivi- duelles aux abords du village
• Les places de parkings, le stationnement qui pourraient être en dehors du village ?
• La circulation des piétons (enfants) au centre du village

LES CABANONS DE SAILLANS
• Après observation et parcours sur les sentiers des vignes et de cabanons, les habitants évoquent leurs souvenirs personnels en lien avec les cabanons de Saillans, lieux de détente, de retrouvailles, de jardins.
• Maguy Ailliot explique l’histoire de ces lieux et leur actualité : un repérage est réalisé ainsi qu’un relevé photographique, qui sera valorisé dans un ouvrage en cours de publication.
• Des pistes de conservation et de valorisation de ces lieux sont évoquées : une charte architecturale et paysagère, des actions de sensibilisation lors de parcours avec l’office du tourisme …

saillans révision du plu promenade lecture active

Visite ciblée : Patrimoine

Thématique : Patrimoine
Date : 26/05/2018 Horaire : 14h à 15h45
Type d’atelier : Visite ciblée
Lieu : La cour des soeurs Signoret (anien couvent) Animateur : Yann Damiani
Support : une grille de lecture format A4 (3 pages)
Nombre de participants : 6
Objectifs de concertation traités :
– Sensibiliser et faire monter en compétence sur cette thématique.
– Récolter le regard spécifique des habitants,
– Définir, de manière partagée, les points de vigilance à prendre en compte dans le PLU en ce qui concerne la valorisation du patrimoine

Synthèse des apports de l’atelier :
Les habitants ont identifié les enjeux et questions suivantes concernant les cours intérieures :
• les cours fermées constituent un veritable poumon spatial face à la forte densité du centre bourg. Il est important de les préserver ;
• les cours sont souvent partagées à plusieurs foyers, comment pérenniser l’usage collectif des jardins en évitant le morcellement de ceux-ci par exemple ;
• faut-il réglementer (pour ne pas dire interdire) la construction de piscine dans les cours ?
• les habitations du centre bourg manquent souvent d’apport de lumière naturelle à cause de taille d’ouverture réduite. Ces ouvertures pourraient-être élargies voire transformées en baies vitrées dans les cours. Néanmoins, il semblait évident au groupe que les ouvertures donnant sur les ruelles gagneraient à ne pas être trop transformées. En ce sens, le PLU pourrait-il proposer des règles différentes en ce qui concerne les fenêtres donnant sur les ruelles et celles donnant sur les cours ?
• en extension du point ci-dessus, quid des fenêtres de cour visible depuis la rue ? De nouveau est ce que le PLU peut réglementer ce cas de figure ?
Les habitants ont identifié les enjeux et questions suivantes concernant les ruelles :
• pour préserver une lecture homogène du centre bourg pour les habitants et les visiteurs, il serait important de favoriser autant que possible la vue du ciel et donc l’éclairage naturel des ruelles ;
• les petits porches sont tous de nature différente pour les entrées des logements. Pouraient-ils être réglementés dans le cadre du PLU ?
• certains cas de figure génère des cours ouvertes sur les ruelles. Dans plusieurs cas des clôtures lègéres pas très « heureuses » ont été identifiées. Est-il possible de réglementer ces clotures dans le PLU ?
• il y a un certain nombre de fontaines dans le centre bourg, comment les valoriser et les protéger dans le cadredu PLU ?
• les types d’enduits sur façades sont assez variés. Est-il possible de les réglementer dans le PLU ?
Exemple d’ouverture contemporaine plus large que haute
Saillans révision du PLU visite ciblée patrimoine

Exemple d’une fontaine délaissée
Saillans révision du PLU visite ciblée

Analyse collective de la volumétrie de la cour des soeurs Signoret
Saillans révision du PLU visite ciblée

Visite ciblée : Densification

Thématique : ATELIER DENSIFICATION
Date : 26/05/2018 Horaire : 14 h – 15h-45
Type d’atelier : Atelier sur site
Lieu : Secteur habité au-dessus de la mairie, rue de Trelaville Animateur : Claire Bonneton
Intervenant :
Support : grille de lecture (travail en binôme)
Nombre de participants : 7
Objectifs de concertation traités :
– Sensibiliser et faire monter en compétence sur cette thématique.
– Récolter le regard spécifique des habitants.
– Définir, de manière partagée,les points de vigilance à prendre en compte dans le PLU, en ce qui concerne l’évolution des secteurs bâtis, pour une densification prenant en compte l’existant.

Synthèse des apports de l’atelier :
Les points de vigilance permettant une densification réussie qui sont ressortis de l’atelier sont
les suivants :
INTÉGRATION DANS LE SITE
• La végétation existante (haies, arbres) permet d’intégrer la création d’un nouveau bâtiment que ce soit une nouvelle opération ou une densification : elle est à conserver, au moins partiel- lement. La végétation à créer doit être locale et diversifiée.
• Les murs existants faisant partie du patrimoine de la commune sont à conserver (mûr en pierre, ancien mûr enduit…)
• Les clôtures basses permettent de conserver des vues et donc que les constructions participent à la vie du village (les clôtures bases permettent de marquer une limite sans pour autant cloi- sonner le nouveau bâtiment : il peut y avoir interaction entre personnes, ou bien encore le jardin privé participe à l’ambiance de la rue).
• Les constructions doivent participer à la vie de la rue : par leur implantation dans la parcelle, par les clôtures basses. Les façades doivent se mettre en lien avec la rue (entrée, proximité, etc.). Le contexte plus large que la parcelle est à prendre en compte : chemins existants ou à créer, liens avec le village, les vues depuis les espaces publics, la végétation, etc.
PRÉSERVATION DE L’INTIMITÉ
• Les maisons se tournent le dos et sont implantées en limite de parcelle, ainsi les espaces de
vie ont peu de visibilité les uns sur les autres.
• L’intimé est à préserver, sans s’enfermer.
PERCEPTION DEPUIS L’ESPACE PUBLIC
• Dans un terrain en pente, un toit plat peut permettre de conserver des vues lointaines depuis
les rues.
ANTICIPATION DU PROJET
• Une concertation en amont entre les personnes concernées permet d’imaginer un projet
d’ensemble.
• L’implantation de la première construction est fondamentale pour permettre de découper
ensuite le terrain. Il faut anticiper les découpages parcellaires ultérieurs.
• Une réflexion d’ensemble est à mener lors d’une division parcellaire : les vues (publiques et privées), la densité à organiser, la préservation de l’intimité de jardins, en implantant au mieux les constructions.
• La programmation peut être mixte : locatif, accession à la propriété.
ESPACES COMMUNS
• Les accès sont à limiter : pour cela il est intéressant de les mutualiser, de les mettre en com- mun : cela économise le foncier et permet de dégager du terrain pour autre chose.
• Faut-il des espaces communs ?
Saillans révision du PLU visite ciblée densification

Visite ciblée : Nouveaux quartiers

Thématique : ATELIER NOUVEAU QUARTIER
Date : 26/05/2018 Horaire : 14h à 15h45
Type d’atelier : Atelier sur site, visite ciblée
Lieu : secteur libre proche du centre bourg, terrain en contre bas de la route « La Ville » qui mène à Véronne.
Animateur : Carine Bonnot Intervenant : –
Support : grille de lecture (travail en binôme)
Nombre de participants : 7

Objectifs de concertation traités :
– Sensibiliser et faire monter en compétence sur cette thématique.
– Récolter le regard spécifique des habitants.
– Définir, de manière partagée, les points de vigilance à prendre en compte dans le PLU, pour
toute nouvelle opération d’urbanisme.

Synthèse des apports de l’atelier :
Les questions, débats et points de vigilance ressortis de l’atelier sont les suivants :
CONSTRUIRE OU NE PAS CONSTRUIRE ?
• Certains terrains, comme celui observé lors de l’atelier, inspirent la conservation des espaces en l’état
et la non-urbanisation.
• L’atelier intitulé « Nouveau quartier » amène l’idée de construction, et les participants se demandent si
elle est nécessaire. Pour qui construit-on à Saillans ?
CONSERVER LES « POUMONS VERTS »
• La présence d’espaces verts et naturels dans le centre bourg est importante.
• Est-il possible de préserver les zones vierges et de les transformer en zones agricoles (et non le
contraire !), pour encourager l’installation de cultivateurs, éleveurs … ?
CONSERVER LES ELEMENTS PROPRES AU SITE
• Par exemple, le site observé possède des qualités : les murs d’enceinte, l’ancien cimetière, des arbres
remarquables, et le chemin proche du ruisseau.
• Les éléments importants aux abords du site sont : la maison médicale, l’école et le jardin public, le city-
stade.
PRESERVER LE CADRE DE VIE FAMILIAL DE SAILLANS
• Certains habitants ont proposés que le tourisme doit être intégré dans la vie de la commune mais ne
doit pas dicter l’aménagement de la commune.
• Est-il possible de limiter les résidences secondaires ?
• L’échelle conviviale du village doit être conservée : cette idée a été paratgée par tous.
• Un habitant a fait remarquer que dans certains questionnaires, il a été demandé de citer les lieux dans lesquels on se sentait bien, les lieux de bien-être à Saillans … Il insiste sur le fait que ce sont des lieux que l’on ne veut pas dévoiler, justement !! Il faut garder ces lieux secrets.
• Favoriser la présence des animaux dans la ville.
• Les espaces « publics » font référence à l’organisation d’une grande ville. A-t-on vraiment besoin de créer une « agora » à Saillans ? De produire des espaces communs ? Il existe déjà les ruelles et le village entier qui forment des espaces communs. « La rue est à nous ».
LA DENSITE A MAITRISER
• Selon les zones (urbaines ou naturelles), la densité des constructions doit être plus ou moins impor- tante. Les vues sur le grand paysage doivent être préservées (vues sur les 3 becs …)
LA QUESTION DE LA VOITURE
• La voiture est un problème à Saillans, surtout l’été. Les stationnements manquent … Un parking sur une
parcelle autonome serait envisageable ?
UN PLU AMBITIEUX
• Les participants souhaitent envisager un PLU ambitieux, innovant, expérimental, avec un parti-pris fort, par exemple :
– un PLU qui propose « Saillans, sans voiture »
ou
– un PLU qui propose « Saillans, kilomètre 0″…
• Le PLU doit être guidé par la question « Quel cadre de vie souhaitons nous pour Saillans ? »

Saillans révision du PLU visite ciblée nouveau quartier

Conférence multimédias : Patrimoine

Thématique : Rencontre Patrimoine – 26 mai 2018
Date : 26/05/2018
Horaire : 16h-17h
Type d’atelier : Conférence-débat
Lieu : Salle polyvalente
Animatrice : Claire Bonneton
Intervenantes : Maguy Ailliot et Annie Morin
Nombre de participants : 24
Secrétaire de séance : Pascal Denavit

Objet de la rencontre :
L’atelier aborde les problèmes de la préservation et de la modification du patrimoine.

Temps 1 – Témoignage du GAP patrimoine
Le patrimoine, c’est une harmonie à conserver, en particulier pour les toits, certaines portes et linteaux. Les viols sont de véritables lieux de vie pour les habitants, qui y installent des tables et des chaises, et pour les enfants qui peuvent y jouer. De même, il faut garder les jardins clos, et les fontaines pour lesquelles un travail a déjà été fait.
Quant à la réhabilitation, il faut prendre garde aux matériaux utilisés: les portails et fenêtres en PVC ne contribuent pas à maintenir cette harmonie.

Les viols sont des espaces de liberté : comment les préserver, les remettre en état, et d’en faire des espaces de vie ?
Il y a des maisons abandonnées : qu’en faire ? Il faut que des injonctions municipales permettent de les remettre en état, et d’en faire des espaces de vie.
Les jardins clos sont des espaces privés qui pourraient malheureusement être bâtis.
Il faut voir avec les ABF (Architectes des Bâtiments de France) comment changer les normes pour que la lumière rentre dans les maisons : les nouveaux habitants cherchent des maisons avec du soleil. La proximité du voisinage, du fait de l’étroitesse des viols, n’est pas très attrayante.

Temps 2 – Pour les participants à la réunion, qu’est-ce que le patrimoine ? Quels questionnements liés au PLU ?
– Ce que les anciens ont fait et qu’on veut et doit conserver.
– Les matériaux utilisés, les terrasses en pierres sèches.
– Ce qu’on s’approprie et qu’on fait vivre, ce qu’on léguera, ce qu’on crée et qui sera le patrimoine demain.
– contre-exemple : L’ambiance de l’usine : la beauté de l’endroit et l’aspect « ringard » des aménagements qui ne traduit plus ce qu’était ce bâtiment.
– Le PLU peut donner des indications sur l’aspect des ouvertures (horizontales ou verticales), mais ne peut pas intervenir sur les matériaux.
– Des portes de garages ont été rajoutées aux façades ; il faut se poser des questions sur ce qu’on veut éviter.
– Il y a le problème du périmètre historique : les ABF (Architecte des Bâtiments de France) donnent soit des avis de « conformité », qui sont contraignants, soit des avis « simples », qui n’imposent pas mais conseillent.
– Le paysage fait-il partie du patrimoine ? Privilégie-t-on l’existant, ou la transition énergétique, ou la modification de paysage ?
– Qu’est-ce qui serait acceptable pour les habitants, les ABF, etc. ?
– Pourrait-on utiliser des lanterneaux avec éclairage zénithal pour éclairer les façades du centre-bourg ?
– Il faut trouver des solutions d’accompagnement pour les modifications, pour les questions concernant des projets, ou les problèmes techniques. Rappel : la commune a un crédit d’heures CAUE (Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et d’Environnement) qui peuvent aider les habitants à traiter ces problèmes.
– Faut-il proposer une charte de rénovation ou un nuancier pour la couleur des murs et des volets ?
– N’y a-t-il pas une contradiction entre vouloir jouir du patrimoine et vouloir des parkings ?
– Ne pas oublier les arbres qui peuvent faire partie du patrimoine, en particulier s’ils sont isolés ?
– La réhabilitation des terrasses pour les cultures permettrait de lutter contre l’érosion.
– Il n’y a pas que le centre-bourg : il y a près de 200 cabanons qui sont pour la plupart en état d’abandon ou de ruines. Que veut-on en faire ? Peut-on imaginer le plateau de la Tour ou celui de la Mure sans cabanons ?
– Il y a aussi aux Samarins l’ancienne usine de moulinage Algoud, déjà classée comme bâtiment remarquable, les Bélières des Samarins et de St-Julien, qui permettent l’entretien des jardins et les cultures vivrières.
Saillans révision du PLU conférence

Conférence : Agriculture

Thématique : Rencontre Agriculture – 26 mai 2018
Date : 26/05/2018
Horaire : 15h-16h
Type d’atelier : Conférence-débat
Lieu : Salle polyvalente
Animatrice : Adeline Mazars
Intervenants : Claude Jullian, Sabine Girard et Marine Queret
Nombre de participants : 29
Secrétaire de séance : Vincent Beillard

Objectifs de la rencontre :
L’atelier aborde la place de l’agriculture dans un PLU et rendre compte de la conférence débat avec Gérard Leras du 22 mai.

Temps 1 – témoignage de Claude Jullian du Groupe de Pilotage Citoyen – retour sur les rencontres du bureau d’études et de deux membres du Groupe de Pilotage Citoyen avec les agriculteurs de décembre et janvier
L’agriculture est importante sur le village avec la présence notamment de la vigne et plus récemment le retour de l’élevage. D’autres productions existent, de la vente directe ainsi qu’un magasin de producteur, le court bouillon.
Il faut être vigilant sur la concurrence entre l’habitat et l’agriculture. Certains terrains abandonnés sont à reconquérir. Le quartier des Samarins possède un système d’irrigation par gravité avec les canaux de la Bélière.
Les agriculteurs demandent de travailler sur l’accès au terrain, sur les moyens techniques et le stationnement sauvage qui gêne l’accès aux parcelles cultivées. L’agriculture est une richesse qu’il faut prendre en compte dans notre quotidien.

Temps 2 – vidéo sur un village en chartreuse (Saint Pierre d’Entremont)
Le paysage tendait à se refermer sur le village qui perdait ainsi de son attraction. Lors de l’élaboration du PLU, les élus ont été surpris de voir que 60 hectares de la commune étaient en zones constructibles. Au final ce sont 57 hectares qui ont été rendus à l’agriculture. Cela a permis la consolidation de « petits »exploitants et l’installation de nouveaux paysans.
En confortant l’agriculture dans le paysage, la commune paraît concilier l’agriculture et l’attraction vis-à-vis du tourisme et a évité de devenir une ville dortoir de Chambéry par de nouvelles constructions.
La coopérative de production locale de transformation du lait en fromage a permis de valoriser la production locale. Elle est devenue le lieu incontournable de la commune.
La commune est passée de 40 à 50 agriculteurs dans les années 50 à 13 actuellement. La commune a l’obligation de s’adapter et de préserver des terrains pour le futur.

Temps 3 – Débat
Interventions d’habitants :
• suite à ce film, on se demande si le remplacement des vignes de l’avenue Coupois par un nouveau lotissement va dans le bon sens
• à Saillans nous devons réfléchir aux prochaines 10 à 15 années et réduire l’offre des terrains constructibles afin de préserver le foncier agricole et naturel
• quel impact sur la ville locale ont les terrains constructibles éloignés du centre bourg ? Les personnes éloignées du village vont plutôt sur l’extérieur (commerces, peu de rencontres au village, participation aux associations, aux fêtes…)
• on fait des projets sur l’habitat. Mais fait-on des projets sur l’agriculture ?
• Quelle terre, pour quel usage ?
• Concernant les outils : dans les orientations du PLU, déterminer des espaces sur les jardins (jardins collectifs).
• L’agriculture joue un rôle sur le paysage, celui-ci a en effet pu profiter de cette mise en valeur par les différentes activités agricoles (vigne, pâturage, agroforesterie, plante aromatique et médicinale,…)
• Il faut se réapproprier l’histoire en interrogeant nos « anciens » pour voir nos potentiels (exemple : à Saillans il y avait beaucoup d’arbres fruitiers).
• Faut-il lancer un Groupe Action Projet agriculture ?
• Faire appel à un étudiant qui pourrait nous aider sur un diagnostic pour déterminer les terres ayant un potentiel agricole et donc à préserver de l’urbanisation ?
• Interrogation sur les coteaux : ils sont non constructibles. Faut-il lever cette interdiction ? Réponse : Ils le sont car les coteaux sont très visibles. A l’heure actuelle, les constructions se font sur du terrain plat.
• Question de la gestion de la forêt ? Réponse : sa gestion n’a pas de traduction dans le PLU.
• Quelles sont les erreurs qui ont été faites sur la commune lors du précédent PLU ? Réponse : trop d’espaces ouverts à la construction.
• Prendre en compte le monde animal qui côtoie les habitants, « les urbains », présence parfois sur nos routes ou nos trottoir de crottin. Il faut accepter la diversité des usages et renforcer la tolérance.
Saillans révision du PLU conférence agriculture

Conférence : Transition énergétique

Thématique : Rencontre Transition énergétique – 26 mai 2018
Date : 26/05/2018
Horaire :</u 14h-15h
Type d’atelier :</u Conférence-débat
Lieu :</u Salle polyvalente
Animatrice :</u Adeline Mazars
Intervenants :</u Alain Lescroart, Jérémy Celsan et Emmanuel Cappellin
Nombre de participants :</u 20
Secrétaire de séance : Pascal Denavit

Objectifs de la rencontre :
– la transition énergétique, qu’est-ce que c’est ?
– pourquoi changer de modèle énergétique ?
– comment agir ?
– quelles possibilités au niveau de la rédaction du PLU ?

1° temps – Quelques interventions du public permettant d’avoir un « ressenti » des participants sur le sujet :
– le changement du mode de production et de consommation de l’énergie aura un impact sur l’environnement
– c’est d’abord une économie d’énergie
– il faut changer de source de production, passer du « charbon » au « vert ».

2° temps – Présentation de deux vidéos qui proposent deux approches de la transition énergétique :
• la première montre une ville d’Alsace qui crée une centrale électrique autonome municipale afin que la commune soit autonome dès 2020 ;
• la seconde propose au contraire de réduire d’abord la consommation, par des exemples comme :
o l’isolation thermique
o l’extinction des équipements de bureau dans les immeubles administratifs
o les transports « doux » (vélo, covoiturage, etc.)
o la fabrication d’équipements durables
o la réduction de la consommation de viande, transformation de l’élevage bovin pour récupérer un gaz renouvelable
Si on réduit la consommation, on aura une meilleure qualité de l’air, on économisera sur l’achat d’énergies, on aura plus de pouvoir d’achat.

La nécessité de la transition énergétique doit être affrontée collectivement par les citoyens, l’État, les collectivités, et les entreprises
– par la maîtrise de la consommation dans les bâtiments, les transports, les matériaux et les industries, l’agriculture et l’alimentation ;
– par le développement des énergies renouvelables : biomasse (bois, biogaz), éolien, solaire et photovoltaïque, autres.

Dans le cadre d’un PLU, on peut agir sur les constructions neuves : exemples des villages de Montmélian et de Laval en Belledonne où la transition énergétique a été annoncée dans le PPAD : l’objectif est d’avoir 50% d’énergie renouvelable par projet, de favoriser le solaire, et de produire un carnet de prescriptions et de recommandations à distribuer à tous ceux qui veulent construire.

3° temps – Débat sur les propositions du Groupe Action-Projet (GAP) Transition énergétique.
Pour les constructions neuves : favoriser les bâtiments à énergie positive (= qui consomment peu, et qui produisent autant d’énergie qu’ils en consomment, au moins pour la chaleur), l’application de la politique RT2020 (il s’agit d’une loi qui régit notamment les règles de constructions).

Comment privilégier l’utilisation de matériaux à faible « énergie grise » : bois, terre paille, …
On pourrait élaborer un cahier de recommandations avec l’obligation de respecter certains points.

Le solaire.
Il faut viser l’autonomie par les capteurs solaires, des toitures solaires thermiques, des ombrières photovoltaïques.
Les tarifs du solaire sont en baisse par rapport aux années précédentes.
La possibilité de vendre l’électricité à ses voisins est à l’étude.
Les contraintes des règlements peuvent être levées selon les projets.
A cause de la politique des Architectes des Bâtiments de France, il est difficile de rendre compatible le patrimoine et le solaire. Mais on peut faire un redécoupage du périmètre protégé actuellement de 500 mètres autour d’un bâtiment classé (à Saillans, l’église) en prenant un compte la « co-visibilité » des bâtiments.

Pour la restauration du centre-bourg, il faut penser l’isolation par l’extérieur, l’isolation par l’intérieur sauvegarderait les façades mais réduirait l’espace habitable ; on pourrait rehausser l’immeuble pour lui permettre de garder la même surface habitable et donc la même valeur.

Peut-on aller vers un Saillans solaire ? Faut-il repenser le patrimoine au bénéfice de l’énergie ?

Conférence Habitat

Thématique : Rencontre Habitat – 26 mai 2018
Date : 26/05/2018
Horaire : 17h-18h
Type d’atelier : Conférence-débat
Lieu : Salle polyvalente
Animatrice : Claire Bonneton
Intervenant : André Solnais, valérie Bouthenet et Carole Milliez
Nombre de participants : 39
Secrétaire de séance : Florence Alicot

Objectifs de la rencontre :
Comment faire l’habitat de demain ?
Quels objectifs qualitatifs vis-à-vis de l’habitat et du « vivre ensemble » ?

1° temps : Expérience d’éco-quartier à Faux la Montagne (vidéo)
Quelques éléments forts de cette expérience que le débat fait ressortir :
– le temps, long parfois, nécessaire pour s’approprier une nouvelle façon de faire
– la nécessité d’une vision durable
– se doter d’éléments de propriété collective ou publique communale comme une autre façon de faire, parmi les multiples montages possibles
– soigner le lien avec le territoire, la continuité avec lui

2° temps : Projet d’habitat participatif à Saillans (quartier de Montmartel) (témoignages)
Projet d’installation de 7 foyers sur une surface de 7500 m2 classée Zone Auo (A Urbaniser) dans le PLU actuel (de 2008). L’étape actuelle du projet vise à consolider le groupe autour des questions sur le « vivre ensemble » et les choix de valeurs, d’objectifs, de matériaux …
– le temps : tout est plus long lorsqu’on fait ensemble
– une autre façon de faire très riche : « on se reconstruit en même temps que l’on construit »
– le groupe porte tout : c’est une expérience privée, en auto promotion, qui s’organise en commissions, groupes de travail (vie collective, plannings, juridique et financier …) et cherche aussi des soutiens telle une toile d’araignée complexe
– ce projet se dote d’éléments partagés : grand potager vivrier, verger, bâti ramassé pour économiser l’énergie et se veut intégré et en lien avec le village.

Réactions des habitants
– état d’esprit à espérer dans tous les lotissements à venir
– expérience pionnière
– montage délicat qui nécessite un « bon notaire » !
– question de la densification : le rapport du m2/nombre de logements n’est pas meilleur (1000m2 environ) ; le projet part sur 7 logements, déjà complexe à finaliser, tout en laissant des surfaces potentiellement à construire. Au regard de la réglementation, une partie non négligeable du terrain ne peut être construite, ce qui augmente la densité du lotissement.

3° temps : Vision des PLU par André Solnais, architecte et ancien élu à l’urbanisme de la ville de Valence

Importance de développer une vision globale dans un contexte de société qui a tendance à tout cloisonner. Le document PLU est censé traduire une vision politique et partagée du territoire, bien au-delà de la somme des regards particuliers.

Trois notions essentielles à prendre en compte : la densité, la mixité, le numérique.

La densité se conçoit en opposition à la maison individuelle, à l’éloignement et à la peur de l’autre. Elle répond à des problématiques démographiques d’augmentation de la population, de gestion de l’espace et des ressources, autant de sujets à aborder collectivement pour donner au PLU sa pertinence.

La mixité sociale et fonctionnelle selon l’éloignement de l’habitat des centres ville. La tendance actuelle va vers une réduction de taille des « grandes surfaces » commerciales au profit d’unités plus petites et implantées vers les cœurs de villes.

Le numérique : quelles conséquences le numérique aura-t-il sur la vie des villages ?

Réaction des habitants :
– Inventer de nouvelles façons d’habiter apparaît comme obligatoire.
– Existe-t-il des réflexions approfondies par des bailleurs ou des promoteurs sur ce sujet ?
Réponse : Il existe des procédures OAP (Orientations d’Aménagement et de Programmation) opposables aux tiers qui permettent d’aller vers des compromis entre trop et pas assez de précisions.
La question de la maîtrise du foncier est centrale
Nécessité d’inventer de nouveaux outils de travail participatif (avec les enfants, susciter des échanges, organiser des tables rondes …)

Autres questions :
– celle de l’accessibilité financière au foncier
– celle des résidences secondaires
– celle de l’habitat léger
– celle de l’accueil des saisonniers
– celle d’accompagner l’évolution des habitants : avancée en âge, handicaps, familles avec de jeunes enfants …

Réponse : le foncier est au cœur des problèmes
Exemple intéressant à Mirepoix qui a innové en concevant l’étalement urbain sur l’habitat léger et démontable
– Apporter autant de souplesse possible dans les OAP
– Anticiper les mutations du PLU
– Concevoir l’espace public et collectif pour « vivre ensemble »
– Développer une vision de la ville qui intègre le « vivre ensemble »
– Imposer la mixité dans les opérations (seniors par exemple)
– Prendre en compte des coûts financiers spécifiques dans les opérations « cœur de village »…